Un orchestre d’amateurs…
L’Orchestre Symphonique du Trégor (OST) a été créé en 2006. Il réunit à ce jour une trentaine de musiciens amateurs, qui partagent à la fois le plaisir de jouer ensemble et la volonté d’offrir au public une réelle qualité sonore dans toutes les pièces interprétées.
En 2018, l’orchestre a connu un grand changement puisque Jean-Louis Houberdon, qui s’est investi bénévolement à la direction durant 12 années, a quitté le Trégor pour raisons professionnelles. Depuis 2018 , Juliette Beauvais violoniste et Patrick Lehoux violoncelliste se relaient à la direction. En mai 2023, Marie-Noëlle Jacob, flûtiste, les a rejoint.
Le répertoire de l’orchestre symphonique se compose de différentes symphonies, pièces classiques (ou pas !) et concertos permettant de mettre en avant des instrumentistes solistes.
…ouvert à d’autres ensembles musicaux
L’orchestre s’ouvre régulièrement aux autres ensembles de musique locaux. En 2009, l’orchestre a interprété des musiques d’opéras de Gluck avec la chorale d’adultes de l’école de musique du Trégor. Début 2013, l’Orchestre Symphonique du Trégor a entrepris un projet commun avec l’école de musique du Trégor sous le titre « L’Orchestre Fait Son Cinéma », dont le but était de faire découvrir aux jeunes instrumentistes la pratique de la musique en orchestre symphonique.
Saison 2024/2025
Les chefs
Cette saison l’orchestre symphonique regroupe environ 35 musiciens dirigés alternativement par deux chefs à chaque concert : Juliette Beauvais, Marie-Noëlle Jacob et Patrick Lehoux.
Juliette Beauvais
Marie-Noëlle Jacob
Patrick Lehoux
Le répertoire
Voici les morceaux que nous travaillons cette saison et que vous pourrez nous entendre jouer en concert.
Échos d’Ossian, Opus 1 – Niels Wilhelm Gade (1817 – 1890)
Niels Gade, né à Copenhague, a débuté une carrière de violoniste à l’Orchestre Royal du Danemark avant de devenir un chef d’orchestre et un compositeur prolifique.
L’importance de Gade dans la vie musicale danoise est unique. Ami de Schumann, mentor du jeune Grieg, fondateur du Conservatoire de Copenhague, Il a dominé la vie musicale danoise pendant plus de 40 ans.
Echos d’Ossian (Efterklange af Ossian), ouverture orchestrale composée à 23 ans, est sa première œuvre majeure et lui vaut un Prix de la Société de Musique de Copenhague, une reconnaissance internationale et l’amitié de Félix Mendelssohn, qui dirigera l’œuvre deux ans plus tard, et dont il deviendra le chef assistant à Leipzig.
Basée sur un chant folklorique danois, elle s’inspire de poèmes épiques d’un barde écossais du IIIème siècle, Ossian, traduits par James Macpherson en 1761. Paysages escarpés, ruines, batailles, amour et héros disparus : voilà ce que chante Ossian accompagné de sa harpe. Les thèmes pittoresques, la mélancolie et le culte de la nature célébrés dans ces poèmes entrent parfaitement en résonance avec le sentiment romantique en vogue au XIXème siècle. Gade n’échappe pas à cette fascination et son ouverture témoigne de la recherche esthétique qu’il ne cessera d’explorer tout au long de sa vie : un alliage entre la veine romantique et une couleur ancestrale.
⇨ Danish National Radio Symphony Orchestra (YouTube)
Casse-Noisettes – Piotr Ilitch Tchaïkovsky (1840 – 1893)
Tchaïkovsky est un représentant majeur du romantisme russe et un compositeur éclectique qui a donné onze opéras, six symphonies, quatre suites pour orchestre, cinq concertos, cent-six mélodies et une centaine de pièces pour piano. Il est surtout universellement connu aujourd’hui pour la musique de ballet à laquelle il a donné ses lettres de noblesse.
À ce titre, la musique de Casse-Noisette est sans doute, avec le Lac des cygnes, une des plus célèbres que Tchaïkovski ait écrites. Elle comprend certaines des mélodies les plus connues du répertoire classique, et les plus utilisées à la télévision ou au cinéma. Son intrigue est une adaptation de la version d’Alexandre Dumas du conte allemand Casse-Noisette et le Roi des souris d’Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, une fable sur le passage de l’enfance à l’adolescence, durant une nuit de Noël. La partition fait appel à une profusion d’inventions mélodiques et une très large palette harmonique. Outre l’utilisation exclusive du registre aigu dans l’ouverture, l’emploi d’instruments jouets ou des effets originaux de timbre, Tchaïkovsky utilise un instrument tout juste inventé à l’époque de la composition du ballet. : le célesta.
⇨ Orchestre Philharmonique de Radio France (YouTube)
Sigur Jorsalfar (Suite), Opus.56 – Edvard Grieg (1843 – 1907)
Edvard Grieg est un compositeur et pianiste norvégien de la période romantique. Son écriture mêle plusieurs influences : sans renier le langage musical romantique, il sait s’en détacher en insufflant à ses compositions une veine populaire puisée dans le folklore de sa Norvège natale. Militant inépuisable d’un art musical national, maître de la petite forme (pièces pour piano) et grand harmoniste, il reçoit un accueil triomphal dans toute l’Europe. Ce savant mélange lui vaudra le surnom de « Chopin du Nord ».
Sigur Jorsalfar est une œuvre pour orchestre en trois mouvements. En 1892, dans l’ombre et la proximité de Peer Gynt, Grieg a composé une musique de scène en cinq mouvements pour la pièce de théâtre éponyme de Bjørnstjerne Bjørnson, qui raconte l’histoire de Sigur 1er Roi de Norvège. Grieg révisa sa musique vingt ans plus tard et en tira une suite orchestrale en trois tableaux :
- I. Prélude (Dans la grande Salle du Roi) : Allegretto Semplice
- II. Intermezzo (Le rêve de Borghild) : Poco Andante – Allegro Agitato – Andante Espressivo
- III. Marche d’hommage : Allegro Molto – Allegretto Marziale
⇨ Orchestre Philarmonique de Berlin (YouTube)
Penny Whistle Jig – Henry Mancini (1924 – 1994)
Compositeur et chef d’orchestre américain, Henry Mancini s’installe à Hollywood au début des années 1950. Créateur d’une œuvre prolifique comptant un millier d’enregistrements répartis sur cinq décennies, récompensé par vingt Grammy Awards et quatre Oscars, Henry Mancini a réussi la performance de faire entrer plusieurs de ses thèmes dans l’inconscient collectif, sans que l’on sache toujours que Peter Gunn, Breakfast at Tiffany’s (Moon River), Hatari ! (Baby Elephant Walk) ou The Pink Panther portent sa signature.
Penny Whistle Jig est un extrait de la musique du film “The Molly Maguires”, de Martin Ritt, tourné en 1970. Mancini y fait un large usage de la musique modale irlandaise, utilisant les instruments traditionnels, tels que la harpe irlandaise et la flûte irlandaise.
⇨ National Philharmonic Orchestra, James Galway flûte (YouTube)
Symphonie N° 31 « Paris » KV 297 – Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791)
Mozart a composé cette symphonie durant son séjour à Paris en 1778. Âgé de 22 ans et soucieux de séduire le public parisien, il y glisse tous les ingrédients appréciés en France à l’époque: grands contrastes de nuances, crescendos spectaculaires, passages brillants et inattendus, débuts avec la solennité des ouvertures à la française. Cette symphonie est le reflet de l’ambivalence qui habite Mozart à cette période de sa vie: il veut plaire mais ne peut s’empêcher d’être lui-même.
Probablement écrite pour un grand orchestre, c’est la première symphonie de Mozart comportant des parties de clarinettes.
- I. Allegro assai – 8′
- II. Andantino – 6′
- III. Allegro – 7′
⇨ Captation de l’orchestre philharmonique de Vienne (YouTube)
Danses slaves, Opus 46 – Antonín Dvořák (1841 – 1904)
Antonín Dvořák est un compositeur tchèque de la fin du XIXème siècle. Il est internationalement reconnu pour sa 9ème symphonie, dite « La symphonie Du Nouveau Monde », qu’il compose alors qu’il est directeur du Conservatoire national de New York. Mais son œuvre est immense et variée (pièces pour piano, pour orchestre symphonique, musique de chambre, opéra, musique religieuse ou lieders).
Dvořák s’est souvent reposé sur des musiques folkloriques. Inspiré par les Danses hongroises de Johannes Brahms, il compose une première série de danses slaves en 1878, puis une deuxième en 1886 suite au succès du premier opus. Dans les deux cas, les danses sont écrites pour piano à quatre mains puis orchestrées par le compositeur lui-même.
- Danse slave n° 1 – Presto
- Danse slave n° 2 – Allegretto scherzando
- Danse slave n° 3 – Poco allegro
- Danse slave n° 4 – Tempo di minuetto
- Danse slave n° 5 – Allegro vivace
- Danse slave n° 6 – Allegretto scherzando
- Danse slave n° 7 – Allegro assai
- Danse slave n° 8 – Presto
⇨ Orchestre philarmonique de Saint-Pertersbourg (YouTube)
Masques et Bergamasques, Opus 112 – Gabriel Fauré (1845 – 1924)
Pianiste, organiste, élève notamment de Saint-Saëns, Gabriel Fauré est l’un des plus grand compositeurs français du tournant du XXème siècle. Ses œuvres évoluent du pur classicisme jusqu’à un style moderne, en passant par le romantisme.
Composée en 1919, Masques et Bergamasques est une suite orchestrale en quatre tableaux. A l’origine, il s’agit d’une commande du Prince de Monaco pour un divertissement inspiré des personnages de la commedia dell’arte. La partition complète comprenait huit morceaux, dont trois faisaient appel aux voix et
reprenaient des compositions antérieures. La réorchestration de la mélodie Clair de Lune, écrite en 1887, sur un poème éponyme de Verlaine, donne son titre au ballet :
Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.
La suite d’orchestre que Fauré réalise plus tard retient les quatre pages les plus récentes du ballet :
- Ouverture : Allegro molto vivo
- Menuet, tempo di minuetto : Allegro moderato
- Gavotte : Allegro vivo
- Pastorale : Andante tranquillo